Entraînement à une Endurance

Il n'existe pas un entraînement idéal, valable pour tous les chevaux et tous les cavaliers. Cet entraînement est fonction de l'expérience, du caractère et de l'âge du cheval, ainsi que du type d'épreuve que vous souhaitez courir (20 km, 60 km ou au-dessus).

Le mode de vie de votre cheval (s'il est au pré, au box...) et le terrain dont vous disposez (dénivelé, plat, caillouteux, souple...) sont des paramètres très importants dont il faut tenir compte. Un cheval au pré s'entretient musculairement beaucoup mieux (il parcourt 15 km/jour, en moyenne), il n'est pas obligatoire de le travailler tous les jours. Nous allons vous indiquer des principes généraux pour la préparation aux épreuves. Ce sera ensuite à chaque cavalier de les adapter à son cheval et au terrain dont il dispose. Avant d'aborder l'entraînement, il faut que le cheval soit.

• En état, ni trop gros, ni trop maigre.

• Vermifugé régulièrement.

• Ferré correctement.

S'il est vrai que tous les chevaux peuvent courir des épreuves de 20 km sans problème, il est évident qu'au-delà on recherchera plus un type adapté à l'endurance, avec des qualités bien spécifiques. (sachant qu'à toute règle il y a des exceptions)

En premier lieu, les chevaux trop lourds seront à écarter, ainsi que les chevaux ayant des aplombs vraiment défectueux. On recherchera plutôt des chevaux "carrés", ayant un bon dos, des pieds solides, un psychisme bien équilibré, une fréquence cardiaque basse au repos; des chevaux capables de rester calmes et en équilibre aux différentes allures, afin de pouvoir garder une cadence et un train régulier.

Le pas n'est pratiquement pas utilisé lors des épreuves, si ce n'est pour permettre à un cheval fatigué de souffler et de récupérer. C'est, par contre, une allure importante à l'entraînement.

• A chaque séance, on utilise le pas pour:

• Echauffer le cheval. (10 minutes au moins avant de commencer le travail)

• Puis 10 min. de pas entre deux trottings, deux canters, deux phases de travail intensif.

• Enfin 10 à 15 minutes à la fin du travail, pour permettre le retour au calme.

• Pour un jeune cheval., c'est au pas que l'on façonne la musculature en épargnant les membres, c'est au pas qu'on lui apprend à être calme, décontracté, persévérant.

• Au pas on utilisera au maximum les dénivelés, en laissant le cheval étendre son encolure.

On appelle "trotting" les temps de trot plus ou moins prolongés ayant pour but de faire travailler les muscles, le cœur et la respiration du cheval.

Le trotting est une étape de la préparation du cheval appelée "mise en condition". C'est une phase préparatoire indispensable du travail au galop.

Utile pour la santé du cheval, le trotting est également utile pour le dressage, il lui apprend à garder une cadence régulière.

Ne jamais forcer ou précipiter l'allure ou trot, rester dans la cadence de votre cheval. La durée d'un trotting, qui est essentiellement fonction du degré de préparation du cheval, va s'allonger progressivement. Un cheval bien entraîné doit, au bout de quelques mois, pouvoir trotter sans peine 40 à 60 minutes (entre 12 et 15 km/h).

Le terrain a une très grande importance. Le profil doit être adapté au degré de préparation du cheval. Les variations de pente contribuent à l'équilibrer; à lui faire travailler le dos et à engager les postérieurs.

Le cavalier pensera à changer régulièrement de diagonale au trot enlevé, afin de faire travailler symétriquement la musculature de son cheval. En Endurance on trotte enlevé avec une très faible amplitude du buste ou on reste en équilibre afin de préserver le dos du cheval.

Le galop est moins utilisé que le trot, en dehors des épreuves Pré-nationales et Nationales. Néanmoins, des temps de galop s'avèrent très utiles pour laisser respirer le cheval, faire travailler sa musculature différemment, rattraper une moyenne, et aussi pour le moral... du cheval et du cavalier.

Le travail au galop ne doit s'effectuer que sur des très bons terrains: La difficulté principale en endurance est de préserver les membres.

Il faut distinguer :

• Les petits moments de galops, toujours nécessaires et agréables quelque soit l'âge et l'expérience du cheval.

• Un véritable entraînement au galop du cheval qui doit commencer beaucoup plus tard, lorsque les trottings sont très bien supportés.

Au galop on définit 3 allures :

• le CANTER è de 17 à 20 km/h suivant le modèle du cheval.

• le DEMI-TRAIN è environ 30 à 35 km/h.

• le BOUT-VITE è à la limite de la vitesse maximum.

Nous utiliserons presque exclusivement le canter.

Le demi-train et le bout-vite s'effectueront uniquement sur d'excellents terrains (pistes). Ces temps de galop rapide, qui ont des buts spécifiques, seront courts (200 à 300 m pour un bout-vite, 1000 à 2000 m pour un demi-train)

Dans le travail au petit galop, il faudra veiller à toujours avoir un cheval léger, qui reste en équilibre et accepte une allure régulière. Surtout ne jamais l'épuiser pour lui garder le moral.

Le cavalier galopera en équilibre (en suspension), le plus redressé possible afin de ne pas surcharger l'avant-main du cheval. Cela évitera également des douleurs dorsales au cavalier

Il faut respecter pour les galops, une progression lente et rationnelle. Penser à faire galoper sur le pied gauche autant que sur le pied droit.

Par dressage nous entendons tous les exercices

• qui assouplissent et équilibrent le cheval
• qui le rendent plus précis, plus agréable
• qui améliorent l'accord avec le cavalier.

N'hésitez pas à travailler le dressage avec d'autres cavaliers et à prendre des conseils auprès des professionnels. Ne demandez pas des exercices que vous n'êtes pas sûr de pouvoir réaliser correctement, cela irait à l'inverse du but recherché.

2) La randonnée est une excellente école pour le cheval d'endurance. Il y apprend le calme et la persévérance. Un cheval habitué aux grandes randonnées est suffisamment préparé pour aborder les premières épreuves qualificatives d'Endurance.

3) La participation régulière à des petites courses est un très bon entraînement à condition de ne pas rechercher la vitesse. Le but est d'entraîner grandeur nature dans les conditions réelles d'une épreuve. La difficulté est de ne pas dépasser la vitesse que l'on s'est fixée.

4) Les temps de repos font partie intégrante de l'entraînement et doivent être respectés- [si votre cheval est au box, il doit impérativement sortir tous les jours, même pendant les repos)

• Il faut prévoir un arrêt des gros efforts quelques jours avant la course.

• Après une épreuve il faut accorder un temps de repos (avec des sorties au pas) proportionnel à la difficulté de celle-ci.

• Temps entre deux épreuves: Pour permettre la récupération et bénéficier au mieux des adaptations produites par l'entraînement il faut espacer les épreuves de 1 semaine par tranches de 20 km.

Ex.            1 semaine après une qualificative 2 (20 km)

    2 semaines après une qualificative 1 ou une Régionale 2 (40 km)

    3 semaines après une Régionale 1 (60 km)

Ces chiffres sont à moduler en fonction de l'âge et du passé de votre cheval.

• Il est nuisible de multiplier à l'infini les engagements pendant la saison.

Entraînez vous à bien présenter votre cheval aux contrôles vétérinaires :

• Au trot, courez en ligne droite sans tirer sur la longe.

• Habituez votre cheval au fait que l'on regarde sa muqueuse oculaire

Apprenez à vous servir d'un stéthoscope, habituez votre cheval à ne plus y prendre garde. Vérifiez régulièrement les chaleurs des membres, des pieds et du dos. Apprenez à estimer votre vitesse: Voir tableau ci-joint Contrôler toujours la fréquence cardiaque de votre cheval à l'arrivée et une demi-heure après. Prenez le temps de noter les entraînements que vous effectuez, ainsi que vos remarques. Vous en tirerez des indications très utiles pour la suite de l'entraînement.

ECOUTE : Observer, surveiller et connaître son cheval. Le cheval d'endurance est un athlète. Sa préparation doit être soigneuse.

PATIENCE : Ne pas brûler les étapes, ne pas vouloir aller trop vite dans la préparation, ni trop tôt sur les épreuves.

PLAISIR : Celui que vous partagerez avec votre cheval en entraînement et sur les épreuves d'Endurance.

ÉCOUTE : Observer, surveiller et connaître son cheval. Le cheval d'endurance est un athlète. Sa préparation doit être soigneuse.

PATIENCE : Ne pas brûler les étapes, ne pas vouloir aller trop vite dans la préparation, ni trop tôt sur les épreuves.

PLAISIR : Celui que vous partagerez avec votre cheval en entraînement et sur les épreuves d'Endurance.